Il y a des fois où je me demande si je suis complètement normale... Lisez-donc ce qu'il m'est arrivé la nuit suivant la rédaction de cet article, vous comprendrez. J'ai hésité à le mettre, mais... Il faut qu'on me réponde ; si jamais, par hasard, quelqu'un a, lui aussi, fait un rêve aussi élaboré et profond (au sens figuré du terme, pas au sens propre, car ça concerne les deux dans mon cas 8D) que le mien, qu'il le dise. Car je pourrais me sentir un peu plus normale... %)

Bref. Voici – je vais bien vous rédiger, avec absolument tout ce que j'ai vu dans le rêve, sans rien ajouter - ce qu'il s'est à peu près passé. Juste avant de dormir, je crois, j'avais pensé à arrêter complètement d'écrire des romans. Je dis ça parce que ça risque de vous aider à comprendre. %)

Tout était noir. Un noir profond, uniforme, sans aucune irrégularité. D'étranges plaques d'un blanc lumineux se tenaient autour de moi, immobiles, semblant me regarder, fantomatiques. Il n'y avait pas de sol, ou du moins il était complètement noir ; et pourtant je sentais comme une surface lisse, horizontale et solide sous mes pieds. J'étais debout.

Le silence assourdissant envahissait tout. Il n'y avait aucun bruit, à en donner mal aux oreilles.

Puis, tout d'un coup, il se rompit, laissant place à quelques mots hachés, graves et sévères, ne semblant pas avoir d'origine précise.

« J'aurais préféré te voir morte. »

Puis je chutai. Ce qui était la seconde précédente un sol - invisible, certes, mais solide et palpable - s'était soudainement dérobé sous mes pieds.

Le silence était retombé. Je ne criais pas dans ma chute. Je regardais au-dessus de moi, les plaques qui s'élevaient au fur et à mesure que je m'enfonçais dans l'abîme. Mais je ne criais pas. Je ne pouvais pas crier.

Puis, ma chute ralentit. Je retrouvai à nouveau un sol solide, stable, sous mes deux pieds, debout. Petit à petit, les plaques sortirent de l'ombre, m'entourant de nouveau. Puis, une silhouette s'illumina à son tour, se détachant du noir environnant.
Il s'agissait d'une femme dont l'âge devait approcher les trente à quarante ans. Les cheveux noirs étaient attachés en chignon, mais certaines mèches retombaient sur son dos. Elle portait une robe simple, blanche, d'où sortaient deux ailes de papillon. Elle n'était cependant composée que de noir et de blanc. Aucune couleur, aucune nuance de gris. Rien que du noir et du blanc.

Son regard sévère me toisait avec dégoût. Ses sourcils froncés me fusillaient du regard.

« Regarde, reprit-elle soudainement. Tout ça, c'est de ta faute. »

Je voulus lui demander de quoi elle parlait, mais je ne disais rien. Je ne pouvais rien dire.

« Tous ceux qui sont nés de ton imagination... Ils sont morts. Et ça, c'est de ta faute. »

Je regardai les plaques, une à une. Chacune était gravée d'inscriptions. Même si je ne pouvais pas les lire* et que je n'en voyais qu'une trace grise, linéaire et floue parmi le blanc immaculé, je crus bon de penser qu'il s'agissait de noms. Ceux de tous les personnages de mes nombreuses fictions passées. Qu'elles fussent achevées, abandonnées en milieu de réalisation, ou même jamais sorties de mon esprit.

« Eh oui... La simple décision d'une seule personne peut en changer beaucoup... C'est cela qu'on appelle l'effet papillon. »

J'avais alors regardé ces deux paires d'ailes, qui à présent semblaient prendre tout leur sens.
La femme qui me faisait face restait grave. Chaque fois que sa bouche se refermait pour un temps, le silence reprenait inéluctablement le dessus, toujours plus pesant.

« Tu es vraiment pitoyable. Tu les prives de leur vie pour profiter de la tienne, et tu n'es même pas heureuse. »

Les plaques qui nous entouraient prirent subitement pour moi l'aspect de pierres tombales. Elles s'amassaient par dizaines, et semblaient s'abîmer dans le lointain. Immobiles, me fixant d'un air sévère et accusateur.

« Bien. Maintenant que j'en ai terminé avec toi, continue comme tu le souhaites, ——*. »

Elle fit volte-face, et commença de s'éloigner, toujours du même pas silencieux et incroyablement lent. Le silence était retombé, une fois de plus ; une fois de trop.

Le sol s'effondra de nouveau, en silence ; je recommençai de chuter, m'abîmant toujours plus. Tout s'éloignait de moi, tout devenait de plus en plus noir...

Je me réveillai finalement dans mon lit ; il devait être encore dans les cinq ou six heures du matin. Beaucoup trop tôt, en somme. Mais j'eus beau tenter de me rendormir, chaque fois que mes paupières se refermaient la même scène recommençait ; je continuais encore et toujours de chuter, toujours plus profondément...

La première chose que vous pouvez vous dire serait que j'ai tout inventé, que je n'aurais jamais pu rêver d'un tel truc. Mais je vous le jure, je dis la vérité, j'ai vraiment rêvé de ça, dans tous les détails cités (et en boucle, en plus). Même si j'ai moi-même du mal à me croire, c'est la vérité... %)

Notez tout de même que les détails et descriptions en italique n'ont été pris en compte par mon esprit que parce que je me suis forcée de me souvenir de tout pour pouvoir l'écrire. Si je n'avais pas voulu l'écrire, je ne l'aurais probablement jamais remarqué. %)

* Je rattache ça au fait que, selon une étude scientifique plus ou moins récente, il est impossible de lire lorsque l'on rêve. Apparemment, ceci en est une preuve plus ou moins convaincante. %)
* Il s'agit bien évidemment de mon vrai prénom, dont je vous épargnerai la connaissance purement et simplement inutile.

Bon, bien évidemment, libre à vous de croire ou non ce que je vais raconter, mais je peux vous assurer que j'essaye de retranscrire ce qui s'est passé sans la moindre erreur de ma part. Disons que, le vendredi de la semaine et cette nuit, il m'est arrivé des rêves que je pourrais qualifier d'hallucinatoires. Mais pas seulement dans le sens où ce que je voyais semblait très réel. Car en fait, quelque part, ils avaient une part de réalité.

La première nuit où ça s'est produit, je m'étais couché plutôt tard (minuit et demi quoi x) ), je n'ai donc pas mis beaucoup de temps avant de sombrer dans le sommeil le plus profond. Sauf que, quelques heures plus tard, je me suis soudainement réveillé en sursaut. Etrangement, il se trouvait que je n'avais aucune envie de me rendormir, chose qui m'arrive peu fréquemment, et, plus inhabituel encore, je n'en avais cette fois-ci même pas l'intention. J'ai alors été pris d'une soudaine envie de faire un tour sur mon PC, ma nature d'être nocturne ayant probablement repris le dessus. Mais, plus que ça, j'en éprouvais une véritable nécessité. Je me lève donc, descend précautionneusement de mon échelle (oui, je dors dans un lit superposé) et mets en route mon ordi. Je sais que la nuit est déjà bien avancée, je n'allume donc pas la lumière de ma chambre, par crainte de déranger ma soeur et mes parents. Cependant, ce qui me restait de bon sens s'inquiétant de savoir quelle heure il était précisément, mon premier réflexe a donc été de jeter un oeil à l'horloge de mon bureau. 3:05. Une heure à laquelle je n'ai pas pour habitude de fréquenter Internet, ou de faire quelque autre activité que ce soit. Mais je pressens qu'un événement particulier est sur le point de se produire, et qui plus est sur la CB de ce forum en particulier.

Je me connecte donc dans le chat de FPL, et j'y rencontre alors la plupart des membres réguliers du forum (ou, pour une personne en particulier dont vous aurez deviné l'identité, qui l'était). Nous nous mettons alors à discuter comme si de rien était, la conversation est légère et, malgré le nombre de personnes qui se trouvaient là en même temps, étonnamment calme, régulière (on aurait dit que les membres suivaient un ordre particulier pour poster, personne n'intervenant plusieurs fois d'affilée). Jusqu'au moment où, pour une raison inconnue, je viens briser l'ambiance en me mettant à répéter la même phrase sans que personne ne vienne m'interrompre. La CB se vide peu à peu des interventions des autres membres, laissant place à l'unique phrase que j'écris sans cesse (du moins, je suppose que c'est elle, ne relevant presque pas la tête de mon clavier), et qui elle-même finit par ne devenir qu'un groupe de mots se répétant indéfiniment, et semblant n'avoir aucun sens.

Au fond, tout semble si froid, si froid, si froid, si froid, si froid, si froid...

Ca peut sans doute vous paraître inconcevable, mais c'était bien la phrase que je répétais, et quelque chose en moi me poussait à continuer sans m'arrêter. Tout le monde semblait tétanisé par ce que j'écrivais (du moins, il n'y avait aucune réaction en retour), et j'ai moi-même fini par être gagné par la terreur qui se dégageait de ce que j'écrivais. Je me sens alors saisi par une crise d'angoisse. Et je remarque que je suis désormais seul dans la CB. Et je me rappelle qu'il est tard, et que je devrais être en train de dormir. Et je regarde l'heure affichée par le chat. 3:26.

C'est alors que je me réveille. Pour de vrai, cette fois-ci. Je me sens toujours un peu effrayé par ce rêve étrange que je viens de faire, mais c'est une chose fréquente. Cependant, je me souviens encore de l'heure affichée dans la CB de mon hallucination. Il était 3:26. Mais, comme pris par un pressentiment, je me retourne vers mon réveil digital en contrebas, pour vérifier l'heure qu'il est. Il est 3:26.

Aww yeah... oO

Bref, ou j'ai une horloge biologique ultra-développée (ce dont je doute), ou je suis somnambule (ce qui me semble impossible, étant donné que mon ordi était éteint lorsque je me suis réveillé, et qu'en plus ça aurait impliqué que j'aille rebrancher la Livebox en pleine nuit pour la déconnecter ensuite, ou c'est mon inconscient (mais comment expliquer le fait que j'ai su l'heure qu'il était avant même de l'avoir vue, et pire encore, au travers d'un rêve), ou... c'est quelque chose d'inexplicable. x)

Vous avez encore du temps à perdre pour le second rêve ? 8D Bon, eh bien...

Le rêve que j'ai fait hier soir est un plus bref (surtout que le moment étrange n'est survenu qu'à la fin du rêve en question). Je ne me souviens plus trop des détails, mais je crois que j'étais avec des amis dans la cave de mes grands-parents, et (no comment), on était en train de suivre un parcours dont ce qu'on pourrait appeler les panneaux indicateurs étaient des symboles mathématiques (du genre + l'infini). Bon, ça, c'est la partie WTFesque du rêve, vaut mieux pas chercher à comprendre. x)

Nous suivions donc ce parcours en traversant les différentes salles du sous-sol, pour arriver dans une salle assez glauque où mon grand-père entrepose ses bouteilles de vins. En passant par-là, on remarque sur le mur un magnifique symbole Pi, quand soudain, je ne me sens pas très bien. Je m'effondre alors sur le sol avec classe (ou pas), mais garde la tête tournée vers le plafond de la pièce. Je vois mes amis s'approcher et se pencher au-dessus de moi, mais ils ne semblent pas s'inquiéter plus que ça et se mettent à rire bruyamment. Sauf que moi, ça me fait pas rire. Il ne fait pas franchement chaud dans cette cave, comme vous pouvez vous en douter, mais j'ai moi-même eu l'impression que mon corps était glacé et que ce froid s'insinuait à l'intérieur même de ma tête. J'ai ressenti alors la même sensation d'angoisse que dans mon premier rêve : j'essayais désespérément de dire à mes amis que quelque chose n'allait pas, mais c'était comme s'ils ne m'entendaient pas et ne me prêtaient aucune attention, puisqu'ils continuaient à ricaner. Ils n'ont donc pas esquissé le moindre geste pour me relever, et à mesure que le froid engourdissait mon esprit, ils sont devenus de plus en plus flous, jusqu'à disparaître totalement, pour laisser place à une obscurité profonde. Etant donné que je ne pouvais désormais plus recevoir d'aide de la part de personne, j'ai essayé de me relever, mais en vain. J'avais l'impression de me redresser, mais à chaque fois que je pensais être debout, je me rendais compte que j'étais toujours allongé sur le sol. Je ne pouvais d'ailleurs même pas tourner la tête, ce qui semblait vouloir dire que j'étais paralysé. Et en plus du froid que j'avais ressenti plus tôt, je sentais à présent comme un poids peser de plus en plus sur moi et m'étouffer (probablement le poids de l'obscurité, mouhahaha). Je n'arrivais d'ailleurs presque plus à respirer.

Lorsque je me suis réveillé, soit quelques secondes après, j'avais également la tête tourné vers le plafond. Mon premier réflexe a alors été de vouloir tourner la tête, mais je n'y parvenais pas, comme dans mon rêve. Ca n'a duré que quelques instants toutefois, car je me suis ensuite débloqué d'un coup. J'avais lu que ce genre de phénomène pouvait parfois survenir au réveil, mais ça ne m'était encore jamais arrivé... Sauf que, en plus de ce blocage, j'avais le souffle coupé et toujours la même sensation d'angoisse et de poids, même si ces effets se sont dissipés au moment où je me suis relevé.

Voilà, encore un rêve étrange qui ne m'était jamais arrivé jusque là, ou tout du moins pas avec une intensité comme celle-ci. Je n'ai pas franchement d'explication à ce sujet, à part celle que j'ai donnée précédemment (qui n'est que partielle toutefois x) ). Sûrement un coup du fameux subconscient.

Bref, c'était "Le récit de ma vie" par Plagoscur. Si vous avez aimé, n'oubliez pas de cliquer sur le bouton "Like" en bas à... euh, le bouton "Like" !

Erf, pourquoi je vois soudainement le sabre laser de Dark Vador apparaître en bas de mon post ?