Je vais vous parler de ma série préférée, la série qui m'a ouvert les yeux, la série que je suis capable de relire 3 fois de suite (oui c'est possible, en Espagne je n'avais que ces livres j'ai dû faire avec!), j'ai nommée.......

Le Pacte des Marchombres

Le Pacte des Marchombres c'est une trilogie écrite par Pierre Bottero à la suite de La Quête d'Ewilan et Les Mondes D'Ewilan qui raconte dans les deux premiers tomes (Ellana et Ellana, L'envol) la vie d'un personnage de ces sagas, Ellana Caldin, jusqu'au moment de sa rencontre avec les personnages principaux de la première trilogie. Le troisième tome (Ellana, la Prophétie) raconte ce qu'il se passe après le dernier tome de la deuxième trilogie. La série a été éditée plusieurs fois même après la mort de l'auteur.

En résumé, l'histoire se passe dans le royaume de Gwendalawir, un monde parallèle au nôtre, peuplée de Faëls (experts en tir à l'arc), de Raïs (visualisez un cochon sur ses pattes arrières vêtu d'une armure) des Tsliches (mantes religieuses géantes dont le petit-déjeuner se compose de deux humains ou plus) d'animaux plus ou moins bizarres, de Petits (des humains, mais petits, qui vivent dans la Forêt) et d'humains.
Les humains se divise en plusieurs castes, j'en oublierai certainement mais je mets les principales:

*La caste des dessinateurs comme Ewilan Gil'Sayan (sur laquelle est centrée l'intrigue des deux premières trilogies), qui possèdent le pouvoir d'accéder à l'Imagination et de "dessiner" ce qu'ils veulent, s'ils en ont le pouvoir nécessaire, puis de faire basculer leur création dans la réalité. Oui, dit comme ça ça paraît très bizarre, mais c'est mille fois mieux décrit dans le livre.

*La caste des chevaliers, soldats en tout genre, j'y comprend la Légion Noire, une armée d'élite commandé par Edwin Til'Illan, le plus doué des combattants.

*La caste des rêveurs, et non il ne s'agit pas de flemmards de compétitions, mais de sortes de moines qui soignent les gens en rêvant sur eux. Oui, là aussi c'est très bizarre, mais c'est mieux écrit dans le livre.

*La caste des Mercenaires du Chaos, une organisation de l'ombre dont le but est de prendre le contrôle du pays afin d'y instaurer le chaos et de le faire renaître de ces cendres. Ce sont des tueurs professionnels, et si ils sont également des dessinateurs, on les nomme des Mentaïs. Ca, c'est la mort en état de marche.

*La caste des Marchombres, que l'on confond souvent avec de vulgaires voleurs, qui a pour but de repousser le Chaos et de vivre dans l'Harmonie. Dans l'ensemble physique, ils sont un peu comme les Mercenaires, mais se distinguent d'eux grâce à la poésie marchombre et à leur façon de penser. La poésie marchombre, "faite pour être écrite, car énoncée elle perd de sa valeur" en voici quelques exemples:

Comment un vent irrésistible
La vie suite ses courbes invisibles et file
Vers l'avant.

La douleur infinie de celui qui reste
Comme un pâle reflet de l'infini voyage
Qui attend celui qui part.

Force lumineuse et bienveillante
Gratitude infinies pour celui qui guide
Respect

Ce dernier poème, Ellana l'écrit pour son maître, Jilano Alhuïn. Pour avoir le droit d'enseigner la voie à un autre apprenti, il faut passer une série d'épreuve extrêmement difficiles appellées l'Ahn-Ju. Le maître décide si l'apprenti en est digne est capable. S'il réussi, il sera à son tour apte à transmettre son savoir et à bénéficier de la greffe (une sorte d'arme intégrée en eux). La greffe n'est pas obligatoire et ne détermine en aucun cas la valeur d'un marchombre, mais ceux à qui elle a été refusée ont tendance à passer du côté "obscur" de la force et à rallier les rangs des Mercenaires du Chaos, en quête de plus de pouvoir.
Autre chose, pour devenir un marchombre, un apprenti donne trois ans de sa vie à son maître, trois ans durant lesquels il sera confronté à de nombreuses épreuves, "parfois dans la douleur, souvent dans le doute, toujours dans la difficulté" et où il sera poussé dans ses plus profond retranchement.

Être marchombre, ce n'est pas qu'apprendre l'art du combat et la poésie, c'est aussi une façon de penser, et également un comportement étrange avec les éléments.
Durant son apprentissage, Jilano apprend à Ellana à communiquer avec la rivière. Elle s'immerge pendant des heures dans un torrent au courant violent, jusqu'à ce qu'elle apprenne à en sentir les remous et qu'elle ne se fasse plus emporter.

"Un marchombre a conscience des forces qui l'entourent et qui agissent sur son environnement. Tous les environnements. Toutes les forces. Il les perçoit, les utilise, s'immerge en elles pour les renverser. Comprend cette notion de force, visualise les courants qui agitent le monde, ils se plieront alors à ta volonté.
-Et la rivière?
-Elle est forte. Comme un guerrier bardé de fer monté sur un destrier de combat. Fou celui qui tente de l'arrêter. Un marchombre se rit du guerrier, il joue avec lui, pénètre son centre, lui vole sa force, et, si besoin est, prend sa vie. Va jouer avec la rivière. Comprends-la."

Ellana, à son tour, apprend à Salim (personnage principal des deux premières trilogie aux côtés d'Ewilan) à sentir le vent. Pour cela, elle l'oblige à grimper sur la balustrade d'un mat d'un bateau, en pleine saison des vents, et à jouer avec le vent jusqu'à ce qu'il ne tombe plus.

"La marchombre, de profil, un bras tendu devant elle, le seconde replié au-dessus de sa tête, jouait avec le vent.
Il n'y avait pas d'autre mot, d'autre image.
Elle jouait avec le vent.
Ses mains ouvertes, doigts écartés, captaient le sens de chaque rafale, l'esprit de chaque bourrasque, les transmettaient à son buste qui ondulait, à ses hanches qui ondoyaient, à ses épaules qui sinuaient. Danse sensnuelle en parfaite harmonie avec les courants invisibles qui l'enlaçaient.

Outre le monde des marchombres, le dernier tome raconte aussi et surtout l'affrontement final entre les Marchombres et les Mercenaires du Chaos. Voici le passage qui le résume le mieux:

L'Harmonie.
Ce n'étaient pas cent ou deux cents marchombres agiles, souples, tourbillonnants qui se battaient mais un seul être, plus agile, plus souple, plus tourbillonnant que la somme des cent ou deux cents parties qui le composaient.
Un être en parfait accord avec l'univers.
L'Harmonie.
La Chaos grogna, se déchaîna, libérant jusqu'à l'ultime parcelle de son essence incontrôlable. Violence, haine, peurs, fanatisme...
L'Harmonie répondit en se mettant à danser. Ouverture, temps, respect...
Le Chaos rugit.
L'Harmonie virevolta.
Le Chaos enfla.
L'Harmonie ondoya.
Salim leva les mains au-dessus de sa tête. La lumière qui jaillissait de ses paumes inondait la grotte, nourrissait les corps, faisait vibrer les coeurs, pulsait avec les âmes.
L'Harmonie.
Le Chaos tressaillit. Nia. Cogna. Déroba. Mentit. Tortura. Viola.
L'Harmonie s'offrit.

En somme, le Pacte des Marchombres, c'est quelque chose de tellement... singulier pour moi que c'est difficile de le décrire. Cette trilogie est pour moi la meilleure de la série, elle renferme quelque chose de plus complexe qu'une histoire ou qu'un simple monde. Quelque chose d'unique.
Quel dommage qu'un si bon auteur soit mort si bêtement dans un accident de moto...

Allez mes amis, allez jouer avec le vent, ça vous fera du bien!

Ewie a écrit:

*La caste des rêveurs, et non il ne s'agit pas de flemmards de compétitions, mais de sortes de moines qui soignent les gens en rêvant sur eux. Oui, là aussi c'est très bizarre, mais c'est mieux écrit dans le livre.